Le Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie, en collaboration avec la Faculté des sciences humaines de l’UQAM et HumanIA, a tenu le 18 octobre 2019 la deuxième édition des Ateliers SociologIA.
Lors de cette deuxième édition, Marie-Jean Meurs (Professeure au Département d’informatique, UQAM et coordinatrice d’HumanIA) et Marie-Ève Maillé (Professeure associée au Cinbiose, UQAM et Présidente de Notre Boîte) ont partagé le fruit de leurs travaux devant une salle comble. Yan Sénéchal (Sociologie, Université de Montréal) a présidé le panel.
Conférence : « Intelligence artificielle, interdisciplinarité et appropriation sociale »
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RÉSUMÉ
Les récents développements de l’intelligence artificielle (IA) ont remis la discipline sur le devant de la scène médiatique. Comme pour toutes les technologies prometteuses et potentiellement lucratives, les attentes, craintes et promesses sont nombreuses et parfois éloignées de la réalité tant scientifique que sociale.
Nous explorerons les concepts de base de l’IA – de l’apprentissage automatique en particulier- pour mieux comprendre en quoi l’appropriation sociale harmonieuse des technologies basées sur l’IA impose une démarche interdisciplinaire. Des exemples de projets en cours illustreront cette approche et en présenteront les défis, liés notamment à l’évaluation des performances et de l’impact potentiel des systèmes développés.
Contexte des Ateliers SociologIA
Le CIRST, en collaboration avec la Faculté des sciences humaines de l’UQAM, est heureux de lancer les Ateliers SociologIA qui visent à réfléchir aux dimensions sociologiques de l’intelligence artificielle (IA), par une série de conférences regroupant des interlocuteurs et des interlocutrices provenant de divers horizons disciplinaires.
Alors que les éthiciens se sont emparés de la réflexion sur l’IA en l’envisageant sous l’angle de la responsabilité et de l’autonomie des systèmes « intelligents », un regard sociologique reste à poser sur cette technologie et le milieu qui en fait la promotion pour mettre en perspective ce qui relève de « l’économie de la promesse » et ce qui tient des dynamiques concrètes et des impacts réels de l’IA et de ses acteurs dans la société.
Bien que la locution « intelligence artificielle » (IA) fut consacrée lors d’un séminaire de recherche aux États-Unis en 1956, les avancées récentes permises par l’apprentissage profond – la reconnaissance de textes, d’images et de paroles, la prise de décision, etc. –, couplées à l’augmentation de l’accessibilité des mégadonnées et de la puissance des supercalculateurs, ont ramené l’IA dans l’actualité. Les nouveaux « algorithmes d’apprentissage » font miroiter des applications variées dans des domaines aussi divers que le jeu, l’art, le journalisme, l’éducation, la médecine, la justice, la politique, l’économie, etc. De plus, les modifications anticipées sur le plan de l’organisation du travail, voire de la société entière poussent même certains à prédire une Révolution industrielle « 4.0 ».
Puisque l’intelligence artificielle est devenue une réalité sociale, la sociologie doit s’en emparer et l’interroger. C’est l’objectif premier de cette série d’ateliers. Chaque semestre, deux ou trois présentations seront faites par des chercheuses et des chercheurs en sciences sociales et humaines, qui répondront, selon la perspective qui est la leur, aux questions suivantes : comment l’IA est-elle construite comme objet de recherche dans les différents domaines de spécialisation de la discipline et, plus généralement, dans les sciences sociales ? Quels thèmes retiennent l’attention des chercheurs ? Quels terrains empiriques investissent-ils ? Quels concepts et quelles méthodes sont utilisés pour aborder l’IA ? Quelle part est accordée à la rigueur scientifique, à l’expertise politique et à la critique sociale dans les réflexions sur cet objet ? Quelles sont les perspectives d’avenir de la recherche en sociologie de l’IA ?
>>REVOIR LA PREMIÈRE ÉDITION DE SOCIOLOGIA
Ce contenu a été mis à jour le 18 novembre 2020 à 11 h 00 min.