Analyse de la gouvernance systémique des universités au Québec et comparaisons avec quatre autres provinces canadiennes
Bégin-Caouette, O., Trottier, C., Eastman, J., Jones, G.A., Noumi, C., Li, S.X. (2018). Analyse de la gouvernance systémique des universités au Québec et comparaisons avec quatre autres provinces canadiennes. Revue canadienne d'enseignement supérieur, 48(3), 1-22.
Les sociétés du savoir ont de nombreuses exigences à l’égard des universités; or il est suggéré que ces dernières répondraient plus adéquatement à ces exigences lorsqu’elles sont autonomes (Altbach et Balán, 2007). Cet article vise à mettre en lumière diverses dimensions de l’encadrement du système universitaire québécois par l’État relativement à l’autonomie des établissements et à comparer la situation québécoise avec celle ayant cours en Alberta, en Colombie-Britannique, en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Une analyse thématique réalisée sur 77 documents officiels (dont 29 au Québec) et sur les transcriptions de 93 entrevues (dont 30 au Québec) a permis d’identifier trois grandes dimensions de la gouvernance systémique, soit le cadre législatif et réglementaire, le statut comptable et les règles budgétaires, ainsi que les interventions du gouvernement dans la gestion interne des universités. L’analyse révèle que l’autonomie dont jouissent les universités varie d’une province à l’autre : les universités néo-écossaises et ontariennes bénéficieraient de plus d’autonomie que leurs consœurs albertaines et britanno-colombiennes. Le Québec se situerait globalement au centre puisqu’il comprend deux secteurs universitaires dont les dimensions suggèrent des niveaux d’autonomie différents.
Ce contenu a été mis à jour le 9 juillet 2019 à 16 h 21 min.