REPORTÉ – Ateliers SociologIA – Les données numériques en IA : entre effectivité sociale et normativité juridique

Suite à la fermeture des universités, nous sommes dans l’obligation de reporter cette activité à une date ultérieure. Nous vous aviserons lorsque nous aurons la nouvelle date.

Pour cette troisième édition des Ateliers SociologIA, le CIRST est heureux d’accueillir les conférencières Cynthia Chassigneux et Maude Bonenfant. Une table ronde réunissant Jean-Hugues Roy, professeur à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, et Hugo Cyr, doyen à la Faculté de sciences politique et de droit, suivra les conférences.

L’événement est gratuit et ouvert à tou.te.s.

Il sera diffusé en direct sur la plateforme Zoom. Cliquez ici pour accéder à la diffusion.

13h30 | Conférence de Cynthia Chassigneux

Juge administratif à la section surveillance, Commission d’accès à l’information

Titre : IA, quel encadrement pour les données ?

Résumé : Alors que l’on présente régulièrement les bénéfices issus des systèmes d’intelligence artificielle, il convient de s’arrêter sur l’encadrement entourant leur développement et leur exploitation, notamment en matière de droit à la vie privée et de protection des renseignements personnels. Ce temps d’arrêt est nécessaire pour envisager l’encadrement actuellement proposé ici et ailleurs, et ce, dans la perspective d’une réforme annoncée de la protection des renseignements personnels au Québec.

14h45 | Conférence de Maude Bonenfant

Professeure au Département de communication sociale et publique, UQAM

Titre : Les effets de sens et les effets affectifs du traitement algorithmique des données numériques en contexte identitaire et social

Résumé : Dans le cadre de cette présentation, il s’agira d’abord de définir ce que représente une donnée en intelligence artificielle selon la perspective des sciences sociales et à l’aide de la sémiotique et de la théorie des affects. Sur la base de cette problématisation seront évalués les effets de sens de la donnée en IA  et, surtout, ses effets affectifs sur les processus de construction identitaire et de socialisation. Les cas des systèmes de recommandation et des agents conversationnels serviront à illustrer les enjeux soulevés et permettront de relever une série de questions sur nos processus de subjectivation et nos rapports sociaux à l’ère du traitement algorithmique de la donnée numérique.

Contexte des Ateliers SociologIA

Le CIRST, en collaboration avec la Faculté des sciences humaines de l’UQAM, est heureux de lancer les Ateliers SociologIA qui visent à réfléchir aux dimensions sociologiques de l’intelligence artificielle (IA), par une série de conférences regroupant des interlocuteurs et des interlocutrices provenant de divers horizons disciplinaires.

Alors que les éthiciens se sont emparés de la réflexion sur l’IA en l’envisageant sous l’angle de la responsabilité et de l’autonomie des systèmes « intelligents », un regard sociologique reste à poser sur cette technologie et le milieu qui en fait la promotion pour mettre en perspective ce qui relève de « l’économie de la promesse » et ce qui tient des dynamiques concrètes et des impacts réels de l’IA et de ses acteurs dans la société.

Bien que la locution « intelligence artificielle » (IA) fut consacrée lors d’un séminaire de recherche aux États-Unis en 1956, les avancées récentes permises par l’apprentissage profond – la reconnaissance de textes, d’images et de paroles, la prise de décision, etc. –, couplées à l’augmentation de l’accessibilité des mégadonnées et de la puissance des supercalculateurs, ont ramené l’IA dans l’actualité. Les nouveaux « algorithmes d’apprentissage » font miroiter des applications variées dans des domaines aussi divers que le jeu, l’art, le journalisme, l’éducation, la médecine, la justice, la politique, l’économie, etc. De plus, les modifications anticipées sur le plan de l’organisation du travail, voire de la société entière poussent même certains à prédire une Révolution industrielle « 4.0 ».

Puisque l’intelligence artificielle est devenue une réalité sociale, la sociologie doit s’en emparer et l’interroger. C’est l’objectif premier de cette série d’ateliers. Chaque semestre, deux ou trois présentations seront faites par des chercheuses et des chercheurs en sciences sociales et humaines, qui répondront, selon la perspective qui est la leur, aux questions suivantes : comment l’IA est-elle construite comme objet de recherche dans les différents domaines de spécialisation de la discipline et, plus généralement, dans les sciences sociales ? Quels thèmes retiennent l’attention des chercheurs ? Quels terrains empiriques investissent-ils ? Quels concepts et quelles méthodes sont utilisés pour aborder l’IA ? Quelle part est accordée à la rigueur scientifique, à l’expertise politique et à la critique sociale dans les réflexions sur cet objet ? Quelles sont les perspectives d’avenir de la recherche en sociologie de l’IA ?

Revoir la première édition (Yves Gingras et Jonathan Roberge)

Revoir la deuxième édition (Marie-Jean Meurs et Marie-Ève Maillé)

Ce contenu a été mis à jour le 8 avril 2020 à 11 h 55 min.