Injustices numériques et patrimoine archéologique autochtone en basse Côte-nord vers la création-collaborative d’une éthique des nouvelles technologies // Disponible en ligne

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Cette présentation porte sur le projet de recherche postdoctorale en démarrage auprès de la Chaire de recherche du Canada en épistémologie pratique. Ce projet emploie le concept d’injustice épistémique dans un contexte d’enseignement des jeunes en archéologie et nouvelles technologies dans les communautés d’Unamen Shipu et de Pakuashipi (Basse-Côte-Nord, Québec, Canada) pour développer le concept d’injustice numérique. Il est proposé que l’injustice numérique permette d’analyser les inégalités participant de l’utilisation des nouvelles technologies, et de développer des éléments de définition d’une éthique de celles-ci, présentement lacunaire, pour équilibrer ces inégalités. Il implique également que cette éthique doit être ancrée sur le concept de préservation, ou « care », et que les communautés directement impliquées dans l’utilisation de ces nouvelles technologies et dans les attentes qu’elles génèrent doivent participer à la création de cette éthique en affinant et consolidant cette dernière. À cet effet, la préservation numérique du riche patrimoine archéologique de la Basse-Côte-Nord, vieux de près de 8000 ans, offre un objectif concret à même d’orienter les réflexions, les pratiques et les normes éthiques permettant de l’accomplir cet objectif. Une démarche collaborative menée auprès des deux communautés innues permettra de développer des principes éthiques qui seront complémentaires au concept de préservation, et spécifiques à leurs sensibilités, besoins et valeurs. 

à propos du conférencier

Manek Kolhatkar est stagiaire postdoctoral à l’Université de Sherbrooke, auprès de la Chaire de recherche du Canada en épistémologie pratique, sous la supervision du professeur François Claveau. Il a obtenu un doctorat en anthropologie à l’Université de Montréal en 2020, où il a également été un chercheur invité entre 2020 et 2021. Il travaillé entre 2006 et 2020 à titre d’archéologue consultant pour les principales firmes d’archéologie du Québec. Entre 2017 et 2019, il a participé à la première campagne de syndicalisation des archéologues québécois, et cofondé son premier syndicat. Entre 2019 et 2021, il a été chargé de projet pour l’OBNL innu Archéo-mamu Côte-Nord, où il a démarré un projet d’archéologie publique et de développement territorial dans le Golfe-du-Saint-Laurent.

Ses thèmes de recherche privilégiés portent sur les compétences, les technologies traditionnelles et numériques, et l’épistémologie.

Ce contenu a été mis à jour le 3 avril 2023 à 14 h 43 min.