Analyse de la gouvernance systémique des universités au Québec et comparaisons avec quatre autres provinces canadiennes

Les sociétés du savoir ont de nombreuses exigences à l’égard des  universités; or  il  est  suggéré  que  ces  dernières  répondraient  plus  adéquatement à ces  exigences  lorsqu’elles  sont  autonomes  (Altbach  et  Balán,  2007).  Cet article  vise  à  mettre  en  lumière  diverses  dimensions  de  l’encadrement  du système  universitaire  québécois  par  l’État  relativement  à    l’autonomie  des établissements  et  à  comparer  la  situation  québécoise  avec  celle  ayant  cours en  Alberta,  en  Colombie-Britannique,  en  Ontario  et  en  Nouvelle-Écosse. Une  analyse  thématique  réalisée  sur  77  documents  officiels  (dont  29  au Québec) et sur les transcriptions de 93 entrevues (dont 30 au Québec) a permis d’identifier trois grandes dimensions de la gouvernance systémique, soit  le  cadre  législatif  et  réglementaire,  le  statut  comptable  et  les  règles budgétaires,  ainsi  que  les  interventions  du  gouvernement  dans  la  gestion interne  des  universités.  L’analyse  révèle  que  l’autonomie  dont  jouissent  les universités  varie  d’une  province  à  l’autre  :  les  universités  néo-écossaises et  ontariennes  bénéficieraient  de  plus  d’autonomie  que  leurs  consœurs albertaines et britanno-colombiennes. Le Québec se situerait globalement au centre  puisqu’il  comprend  deux  secteurs  universitaires  dont  les  dimensions suggèrent des niveaux d’autonomie différents.

Ce contenu a été mis à jour le 9 juillet 2019 à 16 h 21 min.