La valeur éthique du hasard pour les systèmes autonomes

This content is not available in the selected language.

Conférencier

Alexei Grinbaum, physicien et philosophe, Centre CEA-Saclay (Paris), auteur du livre « Les robots et le mal »

Résumé

Des robots domestiques se font délateurs, des agents conversationnels injurient leurs interlocuteurs. Pire encore : des systèmes informatiques participent aux conflits humains et parfois même les provoquent. Le 18 mars 2018, un véhicule autonome de la société Uber a tué une femme qui traversait la rue dans une ville de l’Arizona. Ce fut la première mort d’un piéton provoquée par un algorithme.

Qui est responsable ? La réponse à cette question compte parmi les défis les plus urgents à relever dans notre rapport aux technologies numériques. Mais il ne s’agit pas de savoir comment rendre l’intelligence artificielle bienveillante. Il s’agit de faire en sorte qu’elle ne se substitue pas à l’homme en tant qu’agent moral. Seul le recours au hasard, et ceci dès sa conception, peut libérer la machine de la responsabilité qu’on veut lui faire porter.

This content has been updated on 19 July 2019 at 16 h 38 min.