Faire preuve en éducation : Analyse des mémoires présentés à la consultation publique sur la création d’un Institut National d’excellence en Éducation.

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La régulation des pratiques enseignantes est un enjeu au cœur de la dynamique éducative actuelle et des rapports entre les acteurs. Cette note de recherche porte sur les positions des organisations, des groupes et des acteurs québécois du champ du transfert et qui ont des intérêts, des idées et des valeurs reliées aux rapports entre la production du savoir, son transfert/mobilisation dans une action professionnelle et son appropriation par des acteurs de première ligne. Il analyse les mémoires déposés par ces acteurs auprès du groupe de travail chargé de la consultation publique sur la création d’un Institut National de l’Excellence en Éducation (INEÉ), modelé sur son équivalent médical (l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux) et centré sur l’utilisation de données probantes en éducation.

La théorie des champs sociaux (Bourdieu, 1992 ; Fligstein et McAdam, 2011) est mise à contribution. L’ensemble des catégories d’acteurs partage une égale valorisation du transfert d’une recherche de qualité et réclame un rôle dans la régulation des pratiques enseignantes, témoignant ainsi d’un fort investissement dans le champ. Cependant, les groupes d’acteurs adoptent des positions divergentes en matière de qualité de la recherche et sur les modes de régulation des pratiques enseignantes.

Nos résultats inscrivent le projet de création de l’INEÉ dans le cadre de la mise en œuvre de la gestion axée sur les résultats, ce que d’ailleurs certains acteurs ont compris. Ce projet participe à l’institutionnalisation de l’accountability réflexive, typique du Québec (Maroy, 2022 ; Fullan et al., 2015), combinant des dispositifs externes et des dispositions internes des acteurs.

This content has been updated on 20 April 2023 at 14 h 07 min.