L’enseignement supérieur en recomposition.

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Au cours des soixante dernières années, l’enseignement supérieur a connu, au gré de multiples réformes souvent majeures (Fullan, 2000), une profonde recomposition. Entendu au sens large et incluant l’ensemble des études et pratiques éducatives dites « postsecondaires » au Québec et « postbaccalauréat » en France, l’enseignement supérieur fait désormais partie du quotidien d’un nombre croissant de personnes, jeunes et moins jeunes, qui fréquentent les différents établissements scolaires qui le composent. Le passage par ses murs est devenu la voie nécessaire pour l’accès à de nombreux emplois et professions. L’organisation même du champ a connu diverses modifications, que ce soit en réaction à l’accroissement des effectifs (transformation des modalités de sélection et d’orientation, hiérarchisation des structures et établissements), en raison de la circulation et de la diffusion des normes et modèles internationaux, ou encore du fait de sa perméabilité avec les transformations sociétales et la conversion des politiques publiques (Allouch et Noûs, 2020).

Devant ces profonds changements et les enjeux éducatifs et sociaux que revêt l’enseignement supérieur dans la plupart des sociétés, ce numéro de Lien social et Politiques examine divers aspects de ces transformations en croisant différentes échelles d’action publique, de la fabrique et de la mise en oeuvre des politiques aux trajectoires et aux expériences étudiantes, en passant par l’analyse du rôle des instruments de gestion. […]

This content has been updated on 19 December 2022 at 11 h 10 min.