Reproduction sociale et violence symbolique dans Parasite de Bong Joon-ho

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Septième long métrage du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho qui lui a valu de recevoir la Palme d’or au Festival de Cannes 2019, Parasite est une parfaite illustration de ce qu’on peut appeler les films sociologiques. Parasite propose en effet une analyse clinique, mais non dénuée d’humour, des mécanismes de reproduction sociale et de la violence symbolique dont les classes populaires font les frais. Autant dire que les quelques développements qui suivent n’épuisent pas l’ensemble des thématiques abordées par le film qui pourraient faire l’objet d’une analyse sociologique, que l’on pense par exemple à la présence constante de la langue et de la culture anglophones, particulièrement états-uniennes, dans la famille bourgeoise dépeinte par le réalisateur, ou encore à la division genrée du travail domestique conduisant la mère à s’occuper de l’éducation des enfants pendant que le père travaille. Autrement dit, cet article ne doit pas être lu comme un résumé de Parasite. Par ailleurs, n’étant pas spécialiste de la société sud-coréenne, je me limiterai à la mention de mécanismes sociologiques génériques qui sont susceptibles de se retrouver un peu partout dans le monde, en tout cas plutôt partout que nulle part.

This content has been updated on 20 February 2020 at 15 h 35 min.