Usages participatifs des technologies et désir d’émancipation: une articulation fragile et paradoxale

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La question de la participation liée à l’idée de démocratisation a été abordée dans la pensée communicationnelle dès la décennie 1970 en Amérique du Nord et en Europe. Cet article propose quelques pistes pour penser l’articulation entre les usages participatifs contemporains des technologies numériques en tant que vecteurs d’émancipation – mais aussi, simultanément, d’aliénation – et un ensemble de pratiques individuelles et collectives visant la construction d’une démocratie cognitive, c’est-à-dire l’édification d’une organisation sociale et politique où l’ensemble des citoyens retrouverait leur plein droit à la connaissance, un droit ayant eu tendance à s’effacer avec la surspécialisation et le morcellement des savoirs causés par les développements disciplinaires des sciences naturelles et sociales. Ces pratiques émergentes visent aujourd’hui localement la constitution de « communs de la connaissance ». Ces nouvelles pratiques collaboratives orientées vers la construction du commun sont le fait de communautés épistémiques qui résistent au processus de transformation de l’information en marchandise, rouage essentiel du capitalisme informationnel.

This content has been updated on 4 November 2019 at 16 h 17 min.