La sociologie des usages, et après ?

Les interrogations traversant cet article peuvent se formuler ainsi : comment les études d’usage ont-elles évolué depuis 1980 ? Peut-on y repérer des moments de rupture ? Et que nous apprennent les courants voisins – surtout anglo-saxons et restés largement méconnus pendant la première décennie de réalisation des recherches françaises – notamment en ergonomie, en interactions humains-machines et plus tard, en « collaboratique » de même qu’en ethnographie du travail humain, sur le rôle attribué par les concepteurs à l’usager dans son rapport aux systèmes techniques ? Les apports analytiques de ces traditions de recherche ont-ils modifié significativement le paradigme d’étude sociologique des usages ? Comment caractériser aujourd’hui les différentes postures épistémiques des observateurs qui cherchent à rendre compte des cadres sociaux des pratiques d’usage ? Et que dire des liens entre les postures épistémiques des chercheurs et les orientations idéologiques des commanditaires des études d’usage (État, industrie) ?

Ce contenu a été mis à jour le 7 novembre 2019 à 10 h 58 min.