Le français, langue seconde ? De l’évolution des lieux et langues de publication des chercheurs au Québec, en France et en Allemagne

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la diffusion des connaissances dans les disciplines des sciences naturelles et médicales est dominée par l’anglais. Toutefois, dans les sciences sociales et humaines, on considère généralement les langues nationales comme étant beaucoup plus importantes, compte tenu de l’aspect plus localisé de leurs objets. Afin de mieux comprendre l’évolution de la place de l’anglais dans ces disciplines, cet article analyse, pour les chercheurs québécois, français et allemands, la langue de diffusion des revues et articles, l’effet de la langue sur la réception des travaux et, enfin, la relation entre le pays d’origine de la revue et l’aspect national des objets d’étude. Nos résultats montrent la montée de l’anglais pour chacun des trois pays et dans tous les domaines, et même dans les revues nationales, la plus grande visibilité des travaux en anglais, ainsi que la forte relation qui existe entre les revues nationales et les objets nationaux, particulièrement au Québec. L’article conclut avec une discussion des causes et conséquences du phénomène.

Ce contenu a été mis à jour le 29 janvier 2020 à 11 h 42 min.