Protéger l’environnement // De la science à l’action

Dans les années 1970, l’éthique de l’environnement émerge au sein des philosophies nord-américaines et européennes avec pour proposition de repenser les rapports «humains-nature» dans une optique qui va au delà des seuls intérêts et droits individuels humains. Ce projet de « nouvelle éthique » confronte l’idée alors largement admise par les éthiques occidentales classiques que les entités biologiques et écologiques, comme les animaux non humains, les organismes, les espèces, les communautés écologiques et les écosystèmes, n’ont de valeur morale qu’en vertu de l’usage que peuvent en faire les sociétés humaines. L’institutionnalisation de l’écologie comme science des interactions entre organismes et entre ces organismes et leur environnement naturel, et le recours aux travaux de naturalistes et écologues pour penser la protection des milieux naturels et celle des entités vivantes qui les composent, précèdent cependant de plusieurs décennies le développement d’une philosophie de l’environnement.

Aujourd’hui, le lien entre éthique de l’environnement et écologie est d’autant plus important que l’écologie informe et marque fortement notre connaissance, conceptualisation, valorisation et relation au monde vivant. Face aux destructions toujours plus massives et dramatiques des milieux naturels, et face à l’évolution des enjeux éthiques et sociopolitiques qui les accompagnent, ce recueil propose, à travers neuf textes inédits de philosophes, écologues et géographe, de mettre à contribution la recherche menée en écologie, en philosophie de l’écologie et en éthique de l’environnement pour y répondre.

Ce contenu a été mis à jour le 4 mai 2021 à 10 h 14 min.